Nouveaux modes de mobilité et comment réduire le stress des trajets domicile-travail

Quand on est dans un bouchon, celui-ci nous semble toujours être beaucoup plus long que les autres. La question est de savoir si on y est par obligation ou par choix. Les statistiques internationales sur les embouteillages sont généralement publiées par des entreprises privées qui ont un intérêt dans le secteur automobile. Elles ne tiennent pas compte des alternatives attractives à la voiture que la ville en question offre ou non pour les trajets domicile-travail. Le fait est que, comme dans toute économie dynamique, il y a des embouteillages quotidiens au Luxembourg. Le gouvernement a pour objectif d’offrir des options attrayantes pour le plus grand nombre possible de déplacements, afin de créer les conditions optimales pour les trajets qui ne peuvent être effectués qu’en voiture ou en camion.

Même une autoroute totalement encombrée en termes de véhicules est au moins à 75 % vide en termes de places assises. En 2017, le taux d’occupation moyen des voitures pour les trajets domicile-travail était de 1,16 résident par voiture et de 1,22 transfrontalier par voiture. Chaque matin, ce sont 250 000 sièges de voiture vides (en supposant qu’il y ait 4 sièges par voiture) qui se déplacent dans la ville de Luxembourg et qui y stationnent. S’il y avait 2 personnes dans chaque voiture, il n’y aurait aucun embouteillage dès demain matin.

C’est pourquoi l’une des mesures prises par le gouvernement consiste à adapter les grands axes routiers, à commencer par le plus encombré d’entre eux, l’A3, afin qu’une voie soit réservée au covoiturage. Sur les tronçons de route chroniquement encombrés, des aménagements pour les bus sont prévus, de sorte qu’il soit plus rapide de se déplacer en bus qu’en voiture. Un bus de 54 places remplace 45 voitures, ce qui, en fonction de la vitesse de circulation, réduit les embouteillages de 500 à 700 mètres par bus.

Le plan national de mobilité du Luxembourg pour 2035, qui peut être consulté en français, en allemand et en anglais sur le site Internet www.pnm2035.lu décrit la transformation de la mobilité. 

Dans 15 ans, les véhicules ne seront pas si différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. S’agissant de la mobilité individuelle, on assistera à une augmentation significative de la pratique du vélo, en particulier dans les régions à forte densité de population. En ce qui concerne les transports publics, il n’y aura pas qu’une seule ligne, mais tout un réseau de tramways, dont une ligne qui s’étendra jusqu’à Belval. Il y aura des couloirs pour les bus électriques, des voies pour le covoiturage, des trains plus longs et des liaisons plus fiables. Bien qu’il soit naturel pour les start-ups de promouvoir les nouvelles technologies comme des innovations révolutionnaires, il n’y a pas de solution miracle dans le domaine de la mobilité. Sur le site Internet www.pnm2035.lu, ce sujet est également abordé.