La transition vers les énergies renouvelables

La bonne nouvelle est que la production à partir de sources renouvelables est en hausse au Luxembourg depuis ces dernières années et une certaine dynamique est en train de s’installer. Cela nonobstant, on peut et on doit faire mieux. Rien qu’en considérant le « Earth Overshoot Day » du Luxembourg, qui reflète notre appétit gargantuesque en énergie, on voit que mieux faire est une obligation morale.

Heureusement, le Luxembourg dispose des capacités pour réussir, car l’avantage des énergies renouvelables est qu’elles sont disponibles localement, c’est-à-dire proches du lieu de leur production et utilisation. Chez nous, ce sont la biomasse, le vent et surtout le soleil. Il s’agira donc de construire prioritairement des éoliennes et d’installer des panneaux photovoltaïques.

Le coût de production de l’électricité photovoltaïque va rester stable, car le soleil reste gratuit. À long terme, il est légitime de s’attendre à une baisse des prix â cause des progrès de l’efficacité des panneaux et à la multiplication des installations photovoltaïques.

Un élément qu’il faut considérer quand on parle de prix de l’énergie provenant de nos sources renouvelables concerne le coût du stockage. L’énergie éolienne ou solaire est disponible tout de suite et doit être utilisée tout de suite. Le surplus, donc l’énergie non utilisée, peut être stockée et ce stockage coûte, un peu comme un réservoir de mazout. La question se pose donc au niveau du stockage. Je rappelle : remplir un réservoir de mazout coûte cher, tandis que remplir une batterie via le soleil ne coûte rien. Tout comme, à terme, l’installation de panneaux solaires est gratuite, voire même rapporte de l’argent.

En 2020, le Luxembourg a couvert 1/5 de sa consommation par la production nationale, dont environ 16% par une production basée sur les sources d’énergies renouvelables. Cette dernière est en progression à cause de l’installation de nouvelles éoliennes plus efficaces, ainsi que l’installation de très nombreux panneaux photovoltaïques, en grande partie dans le domaine de l’agriculture, sur les toits des étables et granges.

Géographiquement, la plupart de l’énergie est consommée au sud et au centre du pays, alors qu’elle est principalement produite au nord et dans les autres régions rurales. Il faut rapprocher la production de la consommation, d’où la nécessité de couvrir les toitures et autres surfaces scellées.