Risques liés au changement climatique et comment…
Les risques liés au changement climatique sont une préoccupation croissante pour les entreprises, y compris les institutions financières. Ils constituent e.a.…
Il est pratiquement certain que 2023 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée en au moins 125.000 ans (pour mémoire, les débuts de l’agriculture remontent à environ 12.000 ans). Ce triste record ne sera pas le premier enregistré ces dernières années, mais s’inscrit dans une tendance à long terme liée au changement climatique causé par les activités humaines.
Selon les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), cette tendance se poursuivra au moins jusqu’en 2050, après quoi les émissions mondiales de gaz à effet de serre pourraient atteindre le « zéro émission nette » (c’est-à-dire, que toutes les émissions n’ayant pas été supprimées seront compensées par le captage). Si les réductions d’émissions suivent le scénario le plus ambitieux, les températures mondiales se stabiliseraient à environ 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels (1850-1900). En outre, plus nous tarderons à atteindre l’objectif « zéro émission nette », plus les hausses de température seront importantes.
Au Luxembourg, les températures ont augmenté de 1,5 °C entre les périodes 1861-1890 et 1991-2020, et les dix années les plus chaudes ont été enregistrées entre 2002 et 2022. On peut s’attendre à une augmentation plus rapide des températures au Luxembourg par rapport à la moyenne mondiale de 1,1 °C sur une période similaire, car les surfaces terrestres se réchauffent plus rapidement que les océans.
Les scientifiques prévoient que chaque dixième de degré de réchauffement supplémentaire entraînera une augmentation des effets du changement climatique. Si les politiques climatiques actuelles sont respectées, une personne née en 2020 devrait subir 3 fois plus de catastrophes liées au climat qu’une personne née en 1960, notamment 7,5 fois plus de vagues de chaleur, 3,6 fois plus de sécheresses et 2,8 fois plus d’inondations fluviales.
Une politique climatique mondiale ambitieuse limitant le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels réduirait considérablement ces risques et permettrait notamment de diminuer presque de moitié le nombre de canicules.
Les rapports publiés par le GIEC concluent que les écosystèmes, la biodiversité et les ressources naturelles sont d’ores et déjà affectés par le changement climatique aux niveaux actuels d’augmentation de la température, ainsi que par les pressions liées aux activités humaines. Ces effets s’intensifieront à l’avenir et, lorsque le réchauffement de la planète aura atteint 1,5 °C, certains systèmes naturels ne seront plus en mesure de s’adapter aux effets du changement climatique.
Si les politiques climatiques actuellement en vigueur sont respectées, une personne née en 2020 devrait connaître 3 fois plus de mauvaises récoltes et 2 fois plus d’incendies de forêt au cours de sa vie qu’une personne née en 1960. Si le réchauffement climatique atteint 2 °C, nous pourrions être confrontés à un effondrement de la chaîne alimentaire mondiale certaines années. Les forêts luxembourgeoises souffrent déjà des effets du changement climatique, en particulier de l’augmentation des sécheresses. L’absorption du CO2 dans l’atmosphère jouera un rôle important pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050 au plus tard (comme l’exige la loi luxembourgeoise sur le climat), mais la protection des forêts et de la biodiversité est également cruciale.
Pour éviter que les conséquences les plus graves du changement climatique ne se manifestent, il est essentiel que nous adoptions rapidement des modes de vie résilients. Cela passera par le déploiement de technologies réduisant notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles, comme le développement des énergies renouvelables, ainsi que le passage à des systèmes de chauffage et de transport ne dépendant pas des combustibles fossiles.
Toutefois, les avancées technologiques ne suffiront pas à rendre cette transformation possible ; des changements dans les modes de vie individuels seront également nécessaires. Concernant les transports, il faudra notamment privilégier la marche, le vélo, par ailleurs meilleurs pour la santé, et les transports communs. L’adoption d’un régime alimentaire plus sain, plus végétalien ou végétarien, peut également avoir des effets bénéfiques à la fois sur la santé et sur les émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, la consommation est également un facteur d’émissions de gaz à effet de serre et doit être réduite. Nous devons effectuer une transition vers une économie circulaire, dans laquelle les équipements et les matériaux sont réutilisés autant que possible et recyclés lorsqu’ils ne sont plus utilisables.
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