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Les marchés s’accommodent

Investment Update - Juillet 2025

Après des phases haussières époustouflantes entre la deuxième partie du mois d’avril et le mois de mai, l’indice d’actions globales a continué sur sa lancée, quoique plus modérément. Ainsi, une performance de 1,05% en euros a été enregistrée sur l’indice global.

Les ondes de chocs tarifaires qui ont bouleversé les marchés font désormais partie du passé pour la plupart des investisseurs qui sont repassés à l’achat et ont fait grimper à nouveau les valorisations des indices.

En même temps, le marché actions surfe sur la vague d’une inflation jusqu’à lors bénigne. Si ces dernières semaines, certains chiffres économiques sont sortis en dessous des attentes (l’immobilier ou les ventes de détail notamment), le fait que l’inflation ne soit toujours pas impactée par les tarifs rend l’environnement plus serein pour les actions.

Une inflation sous contrôle a donc permis aux membres de la Réserve fédérale américaine (Fed) d’exprimer des vues plutôt accommodantes sur la politique monétaire. Ainsi, l’institution demeure en pause pour le moment, et poursuit ses discussions liées à d’éventuels fléchissements de taux dans la seconde moitié de l’année. Cela étant, son Président Jerome Powell, que Donald Trump dénigre sans ménagement, réitère son opinion réservée et entrevoit une inflation sensiblement plus forte liée aux tarifs.

Enfin, malgré les soubresauts géopolitiques qui ont opposé l’Iran et Israël et ont fait grimpé le prix du pétrole de manière éphémère, les investisseurs ont su garder la tête froide et les indices ont repris du poil de la bête dès la détente.

Les taux ont naturellement profité d’une certaine complaisance vis-à-vis de l’inflation et des tarifs. L’impact inflationniste ne s’étant toujours pas fait ressentir, le taux américain à 10 ans est passé de 4,40% à 4,23%, et le marché escompte davantage de réductions dans les 18 mois à venir.

Du côté européen, le taux souverain allemand à 10 ans est légèrement en hausse : il passe de 2,49% à 2,61% sur fond de plans de dépenses militaires et d’infrastructures. En même temps, une inflation européenne maitrisée n’applique aucune pression haussière sur les taux.

Entre temps, le marché des changes continue d’être chahuté. Le dollar ne cesse de s’affaiblir face à l’euro, de façon plus prononcée en juin, le taux de change passant de 1,14 à 1,18. La perte de visibilité politique aux États-Unis et une certaine volonté de l’administration américaine d’affaiblir le dollar pour gagner en productivité n’améliorent pas les perspectives pour le billet vert.

En somme, un tel mouvement n’est pas sans impact sur les performances des portefeuilles. Si les actions américaines ont gagné 5% en dollars à l’issue du mois, l’investisseur européen n’a, en revanche, empoché « que » 1,35%. Certes, ce gain est préférable à la performance de -1,30% sur les indices européens, mais l’effet est notable.

Dans l’ensemble, l’allocation recommandée reste mesurée. Les marchés actions américains enregistrent des valorisations au plus haut, ce qui renforce leur vulnérabilité. La politique américaine représente toujours un élément de risque, qui inspire une diversification à l’internationale : l’Europe profite de reprendre son destin en mains tandis que les pays émergents bénéficient d’un dollar qui s’affaiblit. Outre les valorisations exigeantes, les risques sur le dollar réduisent la visibilité sur le marché américain.

D’un point de vue sectoriel, les Services de Communications gardent la faveur, notamment exposés à la thématique de l’IA. Par ailleurs, le secteur de l’immobilier européen, surpondéré depuis plusieurs mois pour profiter de la baisse des taux directeurs en Europe, laisse sa place au secteur des Matériaux de Base, jugés à même de profiter des plans de dépenses gouvernementaux en Allemagne, notamment dans l’infrastructure et la défense.

Dans le segment obligataire, allonger la duration demeure peu attractif tant qu’une récession ne se profile pas. En revanche, sur la dette d’entreprise, la duration reste proche de celle du marché avec une priorité donnée au portage et à la qualité.

Marchés boursiers

Le mois de juin a été dominé par une montée des tensions au Moyen-Orient. Israël a intensifié ses opérations contre l’Iran, avec le soutien des États-Unis qui ont mené des frappes ciblées contre des installations nucléaires iraniennes. Pourtant, les marchés sont restés résilients. Un cessez-le-feu rapide, des réactions mesurées et des signaux de désescalade ont calmé les craintes d’un conflit généralisé. Dans ce contexte tendu, le prix du pétrole et la volatilité ont reculé après une brève hausse.

Parallèlement, les préoccupations économiques reviennent au premier plan. Les négociations commerciales avec l’Europe, la Chine et le Canada se poursuivent dans un climat calme. D’ailleurs, il semblerait que l’issue soit proche et que la question soit résolue d’ici le Labor Day américain (1er septembre).

Pour autant, les marchés actions ont bien résisté. Aux États-Unis, le S&P 500 et le Nasdaq ont atteint des niveaux records, portés par des attentes de baisse des taux, un dollar faible et la solidité des résultats d’entreprises. En Europe, la performance est plus modeste. Le Stoxx 600 recule légèrement, mais les flux vers les fonds européens redeviennent positifs, concentrés sur les ETF. Les secteurs de l’Énergie, de la Technologie et de la Construction ont tiré leur épingle du jeu, tandis que les valeurs défensives ont sous-performé.

En somme, malgré un climat géopolitique explosif, les marchés ont fait preuve de résilience en restant focalisés sur les fondamentaux économiques et monétaires.

Taux souverains et marché du crédit

Si le commerce international défraie la chronique depuis début avril, l’escalade géopolitique majeure de juin a monopolisé toute l’attention des marchés.

En Allemagne, le taux d’intérêt des emprunts d’État à 10 ans a débuté le mois à 2,49 % et l’a terminé à 2,61%. En net, les tensions géopolitiques en première partie de mois ont eu relativement peu d’impact sur les taux allemands, les tumultes ayant rapidement laissé place à un cessez-le-feu et les taux américains tirant les taux européens dans leur sillage. Une tendance haussière s’est toutefois installée en fin de mois sur les taux allemands. En effet, le gouvernement allemand a surpris par la rapidité à laquelle il souhaite engager les dépenses de son plan structurel. En conséquence, les emprunts nécessaires en seconde partie de l’année ont été revus à la hausse, tout comme les attentes de croissance et d’inflation pour les années à venir.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans a été volatil en première partie de mois. Les taux ont été sensibles aux chiffres économiques et à leurs implications sur la santé de l’économie américaine. Ces chiffres envoyant des signaux discordants, les taux ont fluctué entre 4,35% et 4,50%. En dernière partie de mois, des commentaires relativement accommodants des membres de la Fed ont drainé les taux vers le bas, les investisseurs s’attendant à davantage de fléchissements de taux directeurs. Ainsi, le 10 ans américain clôture juin à 4,23%.

Du côté des entreprises, les marchés de la dette étaient au beau fixe : les taux qu’elles doivent payer pour emprunter (les fameux « spreads ») se sont encore réduits. Les entreprises solides appartenant de catégorie Investment Grade ont vu leurs taux fléchir de 0,08 % pour finir en dessous de 1% au-dessus des taux d’État. Pour les entreprises plus risquées de la catégorie High Yield, la baisse s’est révélée moins flagrante (-0,02 %), restant toutefois à des niveaux relativement bas.

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