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Après une année 2022 très difficile, les marchés actions ont connu un mois de janvier fulgurant : les actions globales ont bondi de plus de 5% en euros. Dans le même intervalle, les taux ont poursuivi leur détente : le taux souverain américain à 10 ans est passé de près de 3,90% à moins de 3,50% à l’issue du mois ; le taux de référence allemand à 10 ans a suivi une trajectoire similaire en passant de 2,50% à près de 2,20%.
Sur le plan géographique, cette hausse des marchés actions a été surtout poussée par les marchés émergents (+8% en euros), suivis de près par les marchés développés, +7% pour l’Europe et plus de 5% pour les États-Unis. En termes de style, la détente des taux a permis à la « croissance » représentée par la Technologie américaine en particulier de reprendre du poil de la bête par rapport au style Value, lequel avait connu une bonne année 2022 en relatif. Actuellement, nous observons un marché tiré par une expansion des multiples, c’est-à-dire que les prix des actions augmentent alors que les résultats d’entreprises ne progressent pas, le tout motivé par des attentes de taux plus faibles.
En plus du fléchissement des taux, le dollar a perdu du terrain et le prix du pétrole s’est affaibli. Ces éléments ont constitué des facteurs déterminants dans ce retour de l’appétit pour les actifs risqués.
Ce fut un mois riche en nouvelles sur le front de l’économie. Toutefois, l’élément majeur qui a retenu l’attention des marchés a été la réouverture de la Chine après de longs mois de confinement. Pendant cette période en suspens, les ménages chinois ont accumulé des sommes d’épargne conséquentes, ce qui devrait constituer un relais de croissance majeur pour l’économie mondiale.
Dans ce contexte, le taux de croissance économique réel dans le monde publié pour le dernier trimestre de l’année a été cruciale. Aux États-Unis, la croissance trimestrielle annualisée a été forte à 2,9%, mais la contribution de la demande interne (consommation et investissement combinés) s’est avérée plutôt maigre. La zone euro, quant à elle, évite la stagnation de justesse (+0,1%) : la croissance trimestrielle allemande se retrouve dans le rouge (-0,2%) et la croissance trimestrielle française est à peine positive (+0,1%).
Par ailleurs, les marchés ont trouvé de bonnes raisons de gagner en appétit pour le risque : l’inflation poursuit sa détente (de 7,1% à 6,5% en glissement annuel aux États-Unis et de 9,2% à 8,5% en zone euro), et les salaires continuent de grimper aux États-Unis, mais à un rythme plus faible.
Aussi, une publication récente du FMI appuie les espoirs des investisseurs en revoyant légèrement à la hausse les attentes de croissance pour 2023. En effet, le FMI envisage désormais une croissance mondiale de 2,9%, soit 0,2% de plus que dans sa publication précédente. Cette révision à la hausse trouve principalement sa motivation dans une crise énergétique qui s’estompe en Europe, un marché de l’emploi résilient aux États-Unis et une réouverture de la Chine. Le rapport précise que les pays émergents, notamment la Chine et l’Inde, devraient être les principaux contributeurs à la croissance mondiale.
À l’heure actuelle, les probabilités d’un atterrissage en douceur de l‘économie paraissent plus élevées qu’il y a quelques mois. Et c’est justement cet espoir qui nourrit l’optimisme sur les marchés. Pour l’instant, la « désinflation » qui s’opère s’est faite sans douleur. Prenons les chiffres américains : passer de 10% d’inflation à 6% n’a pas engendré un fort ralentissement économique. Pourra-t-elle continuer ainsi jusqu’à 2% ? Ici, le doute et la précaution sont légitimes.
En somme, les « esprits animaux » se nourrissent d’une inflation qui commence à ralentir, ce qui alimente les chances d’un ralentissement progressif.
Malgré l’optimisme ambiant, des éléments rappellent que l’économie mondiale, notamment américaine, n’est pas complètement tirée d’affaire.
Premièrement, les indicateurs précurseurs continuent de montrer une faiblesse à venir sur l’économie. Surtout aux États-Unis, les PMI et les ISM continuent d’être alignés à des niveaux synonymes de récession. Alors que l’activité immobilière continue sa dégringolade sous l’effet de la remontée des taux hypothécaires, les nouvelles commandes des entreprises s’effondrent et les attentes de bénéfices sont inlassablement revues à la baisse. Indépendamment de la progression des bénéfices, les marges d’entreprises demeurent surtout sous pression. Généralement, une « récession bénéficiaire » dont l’ampleur reste à mesurer pourrait commencer à s’installer.
L’argument massue des défenseurs d’un atterrissage en douceur reste l’emploi. Le taux de chômage campe à des niveaux historiquement faibles et la création d’emplois demeure d’actualité. Cela dit, l’histoire est du côté des analystes plus pessimistes : il est rare qu’un resserrement monétaire agressif ne soit pas suivi d’une remontée significative du chômage.
Nous sommes d’avis que ce bras de fer entre « bulls » et « bears » n’est pas terminé. Certes, la probabilité d’un atterrissage en force diminue mais elle est loin d’être nulle. En matière de positionnement, nous pensons ainsi qu’il est toujours prudent de rester sous-pondérés sur les actions, tout en revenant sur l’obligataire avec une duration de marché via la poche souveraine américaine et le crédit de qualité européen. En matière de secteurs, nous préconisons une surpondération de la Technologie, susceptible de continuer de bénéficier de la détente des taux et de l’Énergie qui peut à la fois profiter de la réouverture de la Chine et qui reste une couverture à la fois pour l’inflation et la situation géopolitique. Enfin, la Santé, connue pour ses qualités défensives, peut constituer une protection baissière lors d’une perte d’appétit pour le risque, comme cela a été le cas en 2022.
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