News Flash Réaction au FOMC
La Réserve fédérale américaine (Fed) s’est réunie mercredi 15 décembre pour le dernier Comité fédéral d’open market (FOMC) de l’année 2021.
Les membres de la Fed ont décidé de doubler le montant de la réduction d’achats d’actifs pour passer à 30 milliards par mois en vue de conclure son programme début 2022. Quant aux taux directeurs, les membres de la Fed n’y ont pas touché pour rester dans la fourchette 0-0,25.

Après les commentaires du gouverneur Jerome Powell devant le Congrès américain où il a annoncé ne plus décrire l’inflation comme étant « transitoire », les marchés attendaient avec impatience l’orientation que la Fed donnerait pour 2022.
Conformément aux attentes du marché, 2022 sera l’année du resserrement monétaire. En effet, les membres de la Fed affichent sur leur « Dots Plot » une volonté de remonter les taux trois fois en 2022 et trois fois en 2023.
Aussi, ce FOMC était très attendu pour les nouvelles projections économiques de la Fed.
D’après l’institution, la croissance économique devrait rester forte à horizon 2022-2023, respectivement 4% et 2,2%.
Concernant l’inflation, les estimations pour 2021 et les prévisions pour 2022 ont été rehaussées par rapport aux projections établies en septembre. Le PCE, l’indicateur préféré de la Fed en matière d’inflation, est passé à 5,3% pour l’année en cours et 2,6% pour 2022.
Ainsi, la Fed s’apprête à combattre l’inflation en réduisant l’accommodation fournie par sa politique monétaire.
Dans l’immédiat, la réaction du marché a été très positive avec les indices américains qui sont rapidement passés au vert.
Nous pouvons en déduire un message positif pour les marchés pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, malgré la volatilité récente dans les chiffres d’inflation, les attentes d’inflation restent bien ancrées car les prévisions de la Fed voient l’inflation reculer dès 2022.
La réaction de la Fed à cette inflation laisse penser qu’elle ne devra pas entreprendre un resserrement monétaire trop agressif plus tard dans le cycle économique pour calmer les pressions inflationnistes. Les marchés célèbrent pour l’instant cet environnement où la croissance économique reste bien orientée et l’inflation bien contrôlée.
Le risque dans tout resserrement monétaire réside dans les craintes qu’une remontée trop rapide des taux ne fasse dérailler la croissance économique. Ce scénario est pour l’instant écarté.

Aykut Efe
Economist & Strategist
Spuerkeess Asset Management

Xavier Hannaerts
Head of Investments
Spuerkeess Asset Management