Investment Update Juin 2021
Les marchés se posent et respirent
Au mois de mai, les marchés actions des pays développés ont stagné (en euros). Ils se sont inscrits en léger recul, de -0,10% en euros, en raison de la dépréciation du dollar américain lors de la période. Dans l’ensemble, les marchés européens ont été les plus porteurs dans les marchés développés.
Du côté des taux, les marchés étaient plutôt indécis. Le rendement obligataire américain à 10 ans a fluctué aux alentours de 1,65% pour terminer le mois à 1,60%, alors que le rendement obligataire allemand sur la même échéance est resté entre -0,20% et -0,10%.
Actuellement, les marchés expérimentent une phase d’hésitation en raison des débats sur l’inflation et sur le soutien des banques centrales.
En effet, le dernier indice des prix à la consommation aux États-Unis a atteint 4,2% en avril en termes annuels, son plus haut niveau sur 13 ans. Cela ne laisse pas indifférents les analystes des marchés, qui craignent une hausse agressive des rendements obligataires, menaçant de rendre les marchés actions relativement moins attractifs.
Nombreuses sont les pistes qui portent à croire que l’inflation observée serait plus temporaire que durable. Ne l’oublions pas : il y a un an, l’inflation avait chuté à cause de la pandémie.
De plus, ce sont les composantes les plus cycliques du panier d’inflation qui poussent l’indice à la hausse. Lorsqu’on regarde de plus près, l’inflation sous-jacente (excluant l’alimentation et l’énergie) s’établit à 3%, un niveau déjà moins inquiétant.
Sur la question de l’inflation, la Réserve fédérale américaine se range dans le camp des moins inquiets. En effet, selon bon nombre d’économistes, les facteurs déflationnistes qui persistent depuis plusieurs décennies sont toujours d’actualité : la mondialisation des échanges, la digitalisation, la baisse du taux de syndicalisation et du pouvoir de négociation des salariés sont autant d’éléments qui réduisent les coûts et les pressions inflationnistes.

Il est concevable que l’inflation s’inscrive à un niveau légèrement plus élevé que ce que nous avons connu lors de la dernière décennie sans pour autant qu’elle devienne incontrôlée. La reprise est très rapide, les ménages disposent d’un degré d’épargne historiquement élevé et un effet de rattrapage sur la demande pourra pousser les prix à la hausse.
De la question de l’inflation découle celle des taux. Si les pressions inflationnistes s’avéraient durables, les banquent centrales pourraient être amenées à relever les taux directeurs ou limiter les programmes de rachats d’actifs.
En somme, les éléments pour aborder la question d’une inflation hors de contrôle font défaut. C’est pourquoi nous favorisons plutôt le scénario d’une inflation amenée à rester sur un plateau plus élevé que les années précédentes (>2%) pendant plusieurs trimestres. En effet, les goulots d’étranglement présents dans la chaîne d’approvisionnement laissent entrevoir que la question de l’inflation sera toujours sur la table. Par ailleurs, ce contexte nous amène à considérer davantage la gestion active du risque de duration dans la construction de portefeuille en questionnant la valeur ajoutée de ce risque.
Pour l’instant, les rendements obligataires réels restent pour la plupart négatifs dans les pays développés et cela nous pousse à continuer de préférer les actions vis-à-vis des obligations. D’un point de vue sectoriel, nous favorisons toujours les secteurs promettant une forte croissance à long terme tout en y ajoutant un certain degré de cyclicité, introduit depuis plusieurs mois déjà via l’Industrie et les Matériaux.

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