FLASH – Élections présidentielles américaines
À ce stade de la procédure électorale, les élections présidentielles américaines n’ont pas encore débouché sur un résultat clair. Contrairement à ce que les...
Depuis notre dernier entretien, l’environnement économique n’a subi aucun grand changement. En effet, aux États-Unis, la politique fiscale procyclique du gouvernement Trump a permis d’augmenter le budget américain et son déficit dans une phase d’expansion économique et, ce faisant, a également permis au cycle économique de conserver toute sa solidité : l’économie américaine fait actuellement figure d’irréductible. De son côté, la zone euro se rapproche du phénomène de normalisation des taux, ce qui augure d’un développement macroéconomique favorable.
Ces éléments sont autant d’éternuements politiques susceptibles de porter atteinte aux perspectives économiques. Cela étant, l’économie mondiale en a vu d’autres, et certains pans sont suffisamment solides pour continuer de croître.
Ces facteurs nous ont amenés à privilégier la prudence et repasser à une attitude plus neutre : nous avons augmenté la duration, nous nous sommes défait de notre vision négative des obligations et avons opté pour une vision neutre des obligations de sociétés américaines tout en sous-pondérant le crédit européen. À nos yeux, il y a pourtant un bémol : le programme d’achat de la Banque centrale européenne, qui avait poussé le niveau de valorisation des obligations de sociétés à la hausse, a cessé fin décembre. Somme toute, nous mettons un point d’honneur à privilégier la qualité et sommes par conséquent particulièrement sélectifs dans le choix de nos titres.
Les discussions autour d’une éventuelle récession vont bon train : la courbe des taux américaine affiche une tendance à l’inversion, ce qui constitue un signe précurseur de ralentissement économique. Cette réalité a beau faire couler beaucoup d’encre, l’analyse en profondeur que nous avons menée à bien, révèle que la probabilité d’être frappé par une récession dans les prochains 12 mois est plutôt basse. En effet, le temps qui s’écoule entre le phénomène d’inversion de la courbe des taux et le début des récessions est variable tout comme les raisons qui les déclenchent.
À ce titre, les récessions passées ne préjugent pas des récessions à venir. En revanche, la courbe des taux américaine constitue un excellent baromètre de la politique de resserrement monétaire d’un pays, laquelle influe sur l’économie réelle au fil du temps. Par ailleurs, elle attise la vigilance des banques centrales et incite les politiques à être plus attentifs. Et c’est plus que jamais sous le signe de l’observation et de la réactivité que se place cette année : notre priorité est de suivre les indicateurs économiques de très près et de ne tirer aucune conclusion hâtive pour réagir posément et adapter au mieux notre gestion.