FLASH – Evergrande
Xavier Hannaerts, Head of Investments & Conducting Officer et Aykut Efe Economist & Strategist chez Spuerkeess Asset Management exposent le contexte…
Aux États-Unis, la croissance demeure robuste: la consommation domestique et les dépenses publiques en sont le moteur tandis que l’investissement privé et les exportations la ralentissent. La guerre tarifaire perturbe les flux du commerce international. Du coup, les entreprises rechignent à investir. Cela dit, rester optimiste semble raisonnable : l’économie américaine tiendra le cap cette année.
Le taux de chômage s’inscrit à un niveau historiquement faible (3,7%), les salaires progressent et l’inflation se maintient à un niveau atone.
En Europe, la croissance économique va s’amenuisant, stimulée par la demande interne et freinée par les exportations. La croissance de la zone est passée d’une moyenne de 2,3% (annuelle) à un rythme de 1,1% à l’issue du deuxième trimestre de 2019. Au sein de l’Union, les pays de l’Est se démarquent : leur croissance moyenne annuelle atteint 3,5% (pays baltes), et le taux de croissance de la Hongrie, la Pologne et la Roumanie dépasse 4%. Au Nord, les Pays-Bas, le Danemark et la Finlande tirent leur épingle du jeu. Le tableau des grandes économies est plus mitigé: la France s’en tire assez bien et l’Allemagne replonge en territoire négatif.
Envisageons cette démarche sous l’angle de la volonté de prévention. L’idée derrière cette baisse de taux est de préserver des conditions financières accommodantes et d’éviter qu’elles ne se resserrent à cause d’une volatilité accrue sur les marchés financiers. Rétropédalons : début 2019, beaucoup d’analystes prévoyaient plusieurs hausses de taux, mais la faiblesse persistante de l’inflation et les doutes nés des tensions commerciales ont poussé les banques centrales à changer complètement de discours.
Ainsi, la Fed a procédé à deux baisses de taux de 25 points de base, et la tendance pointe vers un prochain mouvement baissier si mouvement il y a. Aussi, vu que la politique monétaire affecte l’économie réelle avec plusieurs mois de retard, il aurait été contreproductif d’attendre que l’économie se détériore avant d’agir.Marc Fohr